Post-partum : Ce que toutes les femmes devraient savoir !
De la même manière que pour l’accouchement, il y a 2 écoles.
– La première qui est de ne rien prévoir, rien préparer… voir même de ne pas s’informer. En quelque sorte : faire l’autruche 🙂
– La deuxième qui est à l’opposée : s’informer, anticiper et s’organiser un minimum.
L’objectif de cet article va être de t’informer.
Un deuxième article viendra plus tard pour t’aider à anticiper et organiser ton post-partum.
Si néanmoins tu ressens déjà l’envie d’aller plus loin, jette un oeil à la boutique ou je te propose LE GUIDE POUR PRÉPARER TON POST-PARTUM 🙂
Voici le sommaire de cet article, que j'ai voulu le plus complet possible
Partie 1 – Pourquoi je te recommande de t’informer sur le post-partum ?
Partie 2 – Les 6 maux physiques que tu peux vivre en post-accouchement et dont on ne parle que trop peu !
1. Les tranchées
2. Les lochies
3. La cicatrice de la césarienne
4. La déchirure ou l’épisiotomie
5. La constipation
6. Les hémorroïdes
Partie 3 – Les montagnes russes émotionnelles
Partie 4 – La mise en route de l’allaitement – quand naturel ne veut pas dire facile !
– 2 objectifs à la maternité
– 4 choses que t’imposent le démarrage de l’allaitement
– 4 conseils pour limiter les possibles maux physiques
Partie 5 – Et le soutien dans tout ça ?
Partie 6 – BONUS : quelques conseils supplémentaires pour vivre sereinement cette période
Partie 1 - POURQUOI JE TE RECOMMANDE DE T'INFORMER SUR LE POST-PARTUM ?
Évidemment ici il n’y a aucune obligation. Néanmoins pour moi, il n’y a pas de secret : Le savoir c’est le pouvoir !
Se préparer, ou du moins s’informer sur un évènement ou sur une période par laquelle tu vas forcement passer t’aidera VRAIMENT à mieux la vivre.
Si tu prends l’exemple d’une épreuve sportive. Tu vas vouloir savoir ce qui t’attends durant ce moment. Les différentes étapes, les potentielles difficultés que les autres participants ont déjà rencontré dans le passé, afin de mieux les appréhender, les traverser.
Pour l’accouchement ET pour le post-partum, c’est pareil !
Avoir connaissance des grands chamboulements physiques et émotionnels que tu peux éventuellement expérimenter t’aidera à relativiser, à prendre du recul, à te dire « Je sais que ce que je vis est normal, c’est une période, ça va passer. »
Si tu es enceinte, tu vas obligatoirement passer par la période postnatale.
C’est donc l’idée de cet article : t’informer sur ce que tu peux vivre en post-partum.
Je le répète : être informée n’enlève pas 100% des surprises, ni des douleurs, mais cela te permet d’avoir une idée de ce qui t’attend.
Partie 2 - Les 6 maux physiques dont on ne parle que trop peu !
1. Les tranchées
Elles sont les contractions qui suivent la naissance et durent 3 à 5 jours. Le ressenti est variable d’une femme à l’autre, mais s’accentue au fil des grossesses.
Les tranchées ont du sens car elles permettent à l’utérus de se rétracter, de reprendre sa taille initiale et sa place dans le bassin de la jeune maman.
Elles sont essentiellement présentes et ressenties lors des tétées, moments durant lesquels le corps de maman secrète de l’ocytocine.
Pour information, l’ocytocine est une hormone d’une très grande puissance car elle :
– est l’hormone de l’amour et des contractions utérines (pendant et après l’accouchement)
– favorise la sécrétion de prolactine (hormone qui permet la production et l’éjection de lait). C’est pour cette raison que lorsqu’une maman tire son lait sur son lieu de travail, on peut lui conseiller de regarder des photos de son bébé en même temps afin d’aider à la sécretion d’ocytocine et donc de prolactine… 😉
2. Les lochies
Les lochies sont les saignements qui surviennent après l’accouchement, pouvant durer de quelques jours à plusieurs semaines (variable d’une femme à l’autre).
Mets dans ta valise de maternité des serviettes hygiéniques spéciales post-partum.
Il en existe plusieurs sortes : des « slips filets » dans lequel tu mets une serviette, ou des « culottes serviettes ».
N’hésite pas à demander conseils à ta maternité, à tes amies, ton entourage.
N’aies pas honte. Toutes les femmes vivent les lochies en post-partum, qu’il s’agisse d’un accouchement voie basse ou voie haute.
3. La cicatrice d'une césarienne
La cicatrice de ta césarienne peut t’amener à ressentir de la crainte, de la peur de toucher cette zone et quelques petits tiraillements.
Prendre soin de ta cicatrice peut t’aider à te familiariser avec cette zone de ton corps, à en prendre conscience, et pourquoi pas à aimer ton corps et à aimer ta cicatrice qui représente la naissance de ton enfant.
Les premiers jours :
=> Les mains lavées, en douceur, tu peux toucher la zone autour de ta cicatrice, et faire bouger légèrement la peau, sans mettre de pression.
Dès que la plaie est cicatrisée :
=> Tu pourras masser plusieurs fois par jour avec de l’huile d’amande douce.
D’autres petites choses pourront t’aider au quotidien comme :
- manger le plus de fibres possible afin d’éviter les risques de constipation
- ne pas porter de poids les premiers jours (voir +)
- aller voir un ostéo ou un kiné pour amoindrir les risques d’adhérence
Conseils additionnels :
- N’hésite pas à aller voir le site de l’association Césarine – www.cesarine.org
- Si ta cicatrice devient rouge, douloureuse et ou tu t’aperçois que tu as de la fièvre : consulte un médecin
4. La déchirure ou l'épisiotomie
Sans grande surprise, lors d’un accouchement voie basse, tu peux vivre une déchirure ou une épisiotomie.
C’est d’ailleurs bien souvent ce qui effraie le plus les (futures) mères que j’accompagne.
« À quoi va ressembler mon sexe après l’accouchement ? ».
=> Cette crainte et cette question sont légitimes.
Il est bon de savoir que tu peux soulager cette zone de ton corps et l’aider à cicatriser.
Pour cela, demande conseils à ta sage-femme ou à ton/ta gynécologue avant ton accouchement, afin que tu puisses te munir en amont des éléments dont tu auras potentiellement besoin à ce moment là.
5. La constipation
Fréquente en période postnatale, la constipation peut s’accentuer avec l’appréhension d’aller aux toilettes. Pourtant l’élimination est nécessaire.
Mes conseils sont de :
- boire beaucoup, beaucoup, beaucoup d’eau
- ne pas se retenir d’aller à la selle
- consommer des ingrédients qui favorisent le transit
6. Les hémorroïdes
Susceptibles de durer entre 24h et 10 jours après la naissance.
Pour favoriser leur élimination, demande conseils à ton médecin, ta sage-femme, et évite au maximum la constipation.
Partie 3 - Les montagnes russes émotionnelles
À la suite de ton accouchement, tu vas expérimenter une chute d’hormones importante.
Cette baisse hormonale est souvent appelée le « baby blues ».
3 choses à garder en tête quant à cette chute hormonale
1- Elle est normale !
2- Incroyable mais vrai : Elle a du sens !
Elle va t’aider à être disponible aux nouveaux apprentissages que tu vas vivre et à créer du lien avec ton bébé.
3- Elle ne doit pas durer dans le temps.
Si elle perdure, elle peut se transformer en dépression du post-partum. Si tu sens que ça traîne dans le temps, que tu vis des sautes d’humeurs inhabituelles et des épisodes dépressifs : demande de l’aide, n’aies pas honte, OSE te sortir de là, OSE demander du soutien.
Partie 4 - La mise en route de l’allaitement : quand naturel ne veut pas dire facile !
Même si l’allaitement est ce qu’il y a de plus naturel, son démarrage et sa continuité peuvent s’avérer difficile, tant physiquement, qu’émotionnellement.
Tes 2 objectifs à la maternité vont être que ton colostrum sorte et qu’ensuite vienne ta montée de lait.
Pour cela, je t’invite à :
- favoriser le peau à peau ++
- proposer à ton tout petit de nombreuses et fréquentes tétées
Émotionnellement & physiquement, il est bon de savoir que lorsque tu te lances dans cette aventure lactée, le démarrage de l’allaitement va t’imposer 4 choses (évidement il n’y a aucune injonction dans cet article).
1. Allaiter à la demande
L’allaitement nécessite d’allaiter souvent et sans restriction. Surtout quand bébé est tout petit.
Brisons cette fausse croyance qu’il faut donner le sein de la même manière et au même rythme que lorsque l’on donne un biberon.
2. De la disponibilité
Pour que maman puisse allaiter souvent et sans restriction, elle doit être 100% disponible. Il peut y avoir une impression de journée sans fin, car finalement la mère peut avoir des difficultés à prendre sa douche, à terminer son repas etc.
3. De la proximité
Être disponible et allaiter à la demande impose naturellement à maman d’avoir son bébé en permanence dans son environnement.
Cette proximité a de nombreux bénéfices :
- l’observation régulière de son tout petit
- une meilleure connaissance et compréhension de son bébé
- une réponse optimale aux besoins de son enfant
- des tétées fréquentes permettant ainsi d’avoir assez de lait
- la prévention de la mort inattendue du nourrisson (souvent dû au fait que bébé oublie de respirer), en créant des stimulations (sons, bruits, mouvements).
4. De la volonté
Naturellement, de par les 3 points précédents, il convient de dire qu’allaiter demande de la persévérance, de la volonté.
Je dis souvent aux mamans que j’accompagne qu’allaiter doit être un projet qui tient à coeur. Être motivée, en avoir envie t’aidera grandement à te lancer et à continuer cette aventure qui peut parfois s’avérer délicate.
Physiquement, tu peux expérimenter des douleurs (montées de lait, engorgement, crevasses etc.)
Je te recommande de :
- proposer des tétées fréquentes (dis-toi que ton objectif est de vider tes seins)
- d’alterner autant que possible les positions,
- veiller à ce qu’à chaque position tu sois confortable = si maman est confort alors bébé le sera également
- proposer les 2 seins à chaque fois
CONSEILS ADDITIONNELS
– Munis-toi du numéro d’une conseillère en lactation certifiée ICBLC :
Option 1 : Rencontre-la ou téléphone-lui avant ton accouchement, pour qu’elle te donne quelques conseils pour la mise en place et que vous fassiez brièvement connaissance.
Option 2 : Tu gardes son numéro à disposition et tu l’appelles à la moindre difficulté en post-partum : ne laisse pas traîner une difficulté.
– L’allaitement ne doit pas être douloureux :
- S’il y a une douleur, il y a une solution, et ta conseillère sera à même de t’écouter et t’aider à mettre en place cette solution.
Partie 5 - Et le soutien dans tout ça ?
De par tous les éléments cités ci-dessus, tu comprendras très certainement que le soutien est important tant pour te permettre de te remettre physiquement, que pour ta santé mentale.
Ose demander le soutien de tes proches, de tes amis, de ta famille, de ton/ta partenaire de vie…
Créer ton village autour de toi.
Si tu penses manquer de soutien, que tes proches ne sont pas dans la région, ou que leur présence te stresse plus qu’elle ne t’aide : sollicite un professionnel (sage-femme, doula, thérapeute, associations, médecin généraliste …)
Garde en tête qu’il faut tout un village pour élever un enfant.
Partie 6 - BONUS : Conseils supplémentaires pour vivre cette période plus sereinement
- Lâche prise – accepte le bazar chez toi – accepte que ton/ta partenaire ne fasse pas exactement comme toi. Laisse couler.
- Ne te surcharge pas de tâches à accomplir : 1 ou 2 tâches par jour comme prendre sa douche et s’alimenter c’est déjà super 🙂
- Accepte que ton corps ait besoin de repos ET DE TEMPS. On dit qu’il faut 9 mois pour créer et donner la vie, et qu’il faut le même temps pour retrouver « son état » d’avant grossesse. Sois douce et bienveillante envers toi.
- Accepte la fatigue et la vulnérabilité : tu viens d’accomplir un marathon ! Remercie-toi, félicite-toi !
- Garde en tête que TOUT PASSE ! C’est une période, une parenthèse !
J’espère que cet article t’a informé sans t’effrayer 🙂 Je te rassure, cette période peut être douce, d’autant plus si l’on s’y prépare.
À très vite dans le prochain article qui te donnera des clés pour préparer ton post-partum.
Maëra
Si tu souhaites aller plus loin, jette un oeil à la boutique dans laquelle tu as 2 outils dédiés à cette période dorée :
- PDF intéractif – Le guide te sentir prête, sereine et confiante à l’aube de ton post-partum
- Audios de sophrologie – Affirmations positives pour booster ta confiance et (re)trouver la sérénité pendant ton post-partum
